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Poésies

Les poèmes ci-dessous font parti du recueil intitulé La Colline du Télégraphe, avril 2021.

LE SALON VERT

tu danses
quelquefois
dans le salon vert
sur ton oeil
perle mystérieusement
des larmes d'or et d'argent

--

POISSON BLANC

Il fait semblant
d'oublier
pour marquer les esprits
au fer pour ne pas qu'ils l'oublient
comme sa grand-mère avec lui
d'autres
oublieront
dans un four de première qualité
le poisson fumant des jours heureux
qui, déjà, de son plein gré
se retourne vers l'inconnue poussière

--

JE    TU    IL     ELLE     NOUS  
VOUS      ILS      ELLES
TU    ELLE    NOUS     ILS      VOUS  
ELLES     JE      IL
ELLE     ELLES    TU    NOUS    VOUS
IL      ILS        JE
VOUS     NOUS    IELLE    ELLES  
TU     ILS      IL       JE
TU   ELLES   JE

--

NON

il ne comprend  pas ce que cela veut dire
il débarque dans ce pays qu'il ne connait pas
qu'il n'a jamais vu
le mot qui lui manque est un mot
qu'il a toujours fuit
toujours
toujours il a entendu "oui"dans ce pays
dans le froid glacial
d'une nuit éternelle
les yeux bandés
il aimerait savoir dire "non"
il aimerait le demander
par la pensée

--

AGENDA

chez moi, j'écris
des poèmes alors que j'ai d'autres choses
à faire

--

AMARSI UN PO'

cette basse claque !
incroyable ! 
Elle réveille mieux
que certains cafés
puis la voix érodée
de Lucio Battisti
je comprends tout à fait
que tu l'aimes

--

LA COLLINE DU TELEGRAPHE

San-Francisco
Paris
reliés par
la colline
                    du télégraphe

--

PEOPLE DOES NOT GET IT

Ne jamais
offrir de la poésie
pour un anniversaire

--

forage §>E forage SG3

C'est l'endroit
le plusprofondsur terre

--

-12 262m
Sans doute, là
où tu ne te trouves
pas

--

WE ARE THE CHAMPIONS

Je crois que je vais passer
maître dans l'art qui consiste
à deviner quand tu boudes.

--

Au milieu de la plaine du KOLA
une belle idée
plus difficile que les autres
à exprimer.

Plus profond que le
négatif de l'Everest
portant sur ses épaules
le mont Fuji
forage SG3

--

COMME L’ARC DE PLUIE

Mon rouge
correspond
à ton vert
impossible
de vraiment
savoir

--

INITIAL-LS B;B

faire un café
avec une goutte
du Big bang
le réveil des dieux.

--

SEPTEMBRE 1984

quand hier scellé
pour toujours
à aujourdhui
point du temps
visible depuis une tour de café
bien des années plus tard
le soleil entre l'est et le sud
pas tout à fait au début
ni tout a fait à la fin
l'histoire donne l'air
de continuer.

--

AUJOURD'HUI JE T'AIME DEPUIS

Aujourd'hui je t'aime depuis
3ans
s'il te plait dis-le encore une fois

--


LES JARDINS DE MARS

A la surface
rouge & brulante du souvenir
eveillé dans le silence
Tu regardes passer les oiseaux
entre les arbres invisibles

Au bout d'un horizon de vinyle.

--

Joyeux Anniversaire Richard.ou Mr Brautigan.

Je ne sais pas si je peux je/vous
alors que je t'ai lu
je ne te connais pas.
je propose alors qu'on se tutoie ton image
et moi

--

Les linéaires
bien qu'infinis
manquent cruellement
je repense à Saillans
Caramélisé dans mon souvenir
comme une abeille dans
un pot de miel

                        mercredi, 10 juin 2020

--

Kenneth Goldsmith n'a peut-être pas raison

Kenneth Goldsmith n'a peut-être pas raison
il
l'a même
dit
"Je n'ai peut-être pas raison"
            Kenneth Goldsmith

--

Aujourd'hui j'ai jouer de la musique
et il s'est soudainement mis à pleuvoir
heureusement que je pense
que le destin
n'existe pas.
Pas comme les trous noirs
dont j'ai pu voir la photographie
non d'une pipe en bois.

Parfois j'ai envie d'écrire
quelque chose de très petit
car je suis persuadé ques les petites choses
tendent plus facilement vers la beauté
comme un murmure à l'encre de chine
ou mieux
au crayon gris

On doit s'approcher pour lire
Pour comprendre ce qu'on prenait
au début
pour de simples traits.

Actuellement je lis...
... je feuillette sans comprendre...
Petite histoire de l'univers de Stephen Hawking
Quel homme !Quel comble.

--
Bash
la poésie

--

et si
c'était différent
si tout ce qui était
rapide
devenait
lent
à en mourir
d'envie
tellement d'envie
qu'on l'on s'étoufferait
par un certain
ennui
de la chose.

--

Mieux que tails
le papier.

--

Parfois je me sens fatigué.
Je ne sais pas vraiment pourquoi..
je culpabilise
        Là je suis dans un petit paradis
        pourtant je me sens un peu
        fatigué
        et distant.

                  Les enfants dessinent
                  déjà le soleil
                  avec ses rayons



comme une araignée dans le plafond de notre
galaxie. La voie lactée,
cette grange un peu vide et un peu rangée -
un peu jeune et à la fois un peu vieille.


L'ombre et à l'intérieur de l'ombre
des particules de lumière
    égarées.

                seules dans l'immensité de
                l'univers
                source de vie, unique
                et métaphysique.



loin au fond de mon verre
    au fond de la terre
prendre absolument le temps d'observer
depuis notre centre
l'espace, les gens
et le reste autour
surtout le vide
si on a la chance de le voir
penser à le prendre en photo pour le
    remplir
    à jamais  
       de lumière bienveillante.  


--

Le mur est vieux
plus vieux que
je ne le serai jamais
plus vieux que tout
les gens que je connais
ne le seront jamais
c'est un très vieux mur
fait de très vieilles pierres

peut-être
atteste-t'il
même
du début
de toutes
choses ?

--

quelqu'un m'a dit un jour
"les ciels raphaeliens de Paris"
cette description
    cet adjectif
est resté dès lors dans ma mémoire
    et le sera
    pour toujours.

--

Elle, (tu as) froid
et ne veut pas
(me) le dire.
Je vais le lui
        (te le)
demander.

--

ô toi
étoile des temps primordiaux

--

Atome amoureux
poésie physique
des mots incroyables
des images rêvées
malgré la science épaisse
et les lourds cahiers
remplis de nombres

--

le bruit de l'air
les gens masqués
l'angoisse soudaine
du manque rivière, fleuve
et forêt.

C'est long
Putain de merde
c'est long
quand est-ce-que la paix,
durable comme
un cornet de glace
sur une place de Sienne
quand est ce que la paix
putain de merde
s'installera ?
(tombera sous le zéro absolu)
(chose immuable)
(constante qui permet de voir Dieu)

On pourra alors peut-être
souffler, dormir et espérer nous voir pousser
un oeil au milieu du front
juste à côté des autres planètes.

--

Dans le train à grande vitesse
certains jouent à Candy Crush
moi
je         fais
          le petit
          malin
       en testant
    l'étendue
apparemment
finie mais sans frontière
                de ma bêtise.

--